Việt Khang


Viêt Khang

Le jour du têt de l’AGEVP, une chanson a ému l’ensemble du public présent : il s’agissait de « Anh là ai » (Jeune homme, qui es-tu ?) du compositeur Việt Khang, interprétée par Tô Lan, une chanteuse de l’association, devant près d’un millier de personnes. « Anh là ai », grâce à une large diffusion sur internet, ainsi que son autre chanson « Việt Nam tôi đâu ? » (Vietnam, mon pays, qu’es-tu devenu ?)  ont touché et ému de nombreux compatriotes dans le pays et à l’étranger.

Việt Khang, aujourd’hui âgé de trente-quatre ans, marié, père d’un enfant, résidant dans la ville de My Tho, a été arrêté le 23 décembre dernier et assigné à résidence au 4, rue Phan Đăng Lưu, à Saigon. Né dans une famille modeste, il était devenu musicien professionnel et se produisait avec des groupes à My tho. Il s’est produit notamment au centre et au sud du pays, où il a pu constater l’injustice et l’oppression qui touchent actuellement la société vietnamienne.

Par le passé, il a composé de nombreuses chansons dans lesquelles il décrit le sentiment patriotique et l’amour de la nation, en particulier dans les deux textes précédemment cités, écrits durant l’été 2011 – période durant laquelle les manifestations au Vietnam contre les agressions de la Chine en territoire maritime vietnamien avaient été sévèrement réprimées par le gouvernement – qui lui ont permis d’acquérir la notoriété qui est aujourd’hui la sienne. « Việt Nam tôi đâu ? » donne une image des maux qui touchent la société vietnamienne ; Việt Khang y décrit l’injustice, la misère, la corruption et le mensonge. Dans « Anh là ai », il raconte la répression policière qu’ont subi les manifestants vietnamiens. Cette chanson en particulier a provoqué la crainte du gouvernement, qui en réponse l’a emprisonné, avec deux de ses camarades.

Aux Etats-Unis, grâce à la mobilisation d’artistes et de journalistes, une pétition de 140 000 signatures a été envoyée au président Obama, permettant à une délégation vietnamienne  d’être reçue à la maison blanche le 6 mars dernier. Bien qu’elle n’ait pas encore eu les résultats escomptés, cette rencontre a ravivé l’intérêt de la diaspora vietnamienne sur le sort de nos compatriotes au pays.

En France, les échéances électorales à venir doivent nous permettre de demander au ministère des Affaires Etrangères et à l’Union Européenne d’aborder la question des droits de l’homme lorsqu’ils négocient avec le gouvernement vietnamien. L’AGEVP apportera son soutien à tout organisme pour les droits de l’homme et tout parti politique défendant la démocratie, dans leur combat pour réclamer la libération de Viêt Khang et des démocrates emprisonnés.

Cliquez sur la photo ci-dessous pour voir la vidéo. 

La traduction complète de la chanson est disponible dans les commentaires de la vidéo en cliquant sur “plus”. 

Viêt Khang